Le 25 novembre se déroulera la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Plus que jamais la municipalité est mobilisée, en lien avec de nombreux acteurs et notamment le territoire Paris Est Marne&Bois, pour accompagner les victimes, dans l’urgence mais aussi au-delà, dans leur reconstruction, avec en amont, des actions de prévention afin de sensibiliser le plus grand nombre. Cette volonté d’agir s’inscrit dans le projet de mandat municipal 2020-2026, avec des actions concrètes mises en place ces derniers mois que nous vous présentons aujourd’hui.
Création d’un groupe de travail dédié
Afin de mener à bien ce projet, la Ville en lien avec son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), a monté un groupe de travail dédié, mobilisant l’ensemble des acteurs qui agit déjà au quotidien pour accompagner les victimes de violences conjugales et intrafamiliales (département du Val-de-Marne, associations locales, Maisons-Alfort Habitat, l’Office Municipal de la Culture, services de l’État…). Dans ce cadre, un diagnostic des dispositifs existants a été établi et des plans d’action définis, afin de rendre davantage lisible l’offre actuelle et d’orienter les victimes vers les associations compétentes et structures publiques en matière d’écoute, de soutien et d’information. « Nous nous sommes ainsi penchés sur la réalisation de deux objectifs majeurs : développer l’offre de logement social pour les victimes, et un dispositif d’accompagnement plus large, qui va au-delà de l’hébergement et de l’urgence », explique sa coordinatrice. Plusieurs axes de travail ont ainsi été identifiés. En parallèle, le territoire Paris Est Marne&Bois, précurseur dans le domaine, a élaboré un plan territorial « Égalité Femme-Homme » grâce auquel les 13 communes du territoire, dont Maisons-Alfort, pourront développer de nouvelles actions et initiatives concrètes en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, à leur rythme et venant s’ajouter à celles déjà mises en œuvre.
Un dispositif d’accueil et d’accompagnement réactif
« Face aux violences conjugales et intrafamiliales, la première urgence est de mettre à l’abri les victimes », explique le directeur du CCAS de Maisons-Alfort, au centre du dispositif d’aide. « Le CCAS est le point unique d’entrée pour les victimes, poursuit son directeur. Nous avons établi des protocoles d’action précis qui nous permettent d’agir tout de suite pour les protéger. Une fois mises à l’abri, nous sommes en lien constant avec elles, le dialogue ne se rompt jamais. » La structure se charge ensuite de faire la liaison avec le département du Val-de-Marne, afin que la victime puisse bénéficier d’un hébergement d’urgence dans des résidences dédiées à cet effet.
Parce que la prise en charge des victimes se doit d’être immédiate, la Ville et le CCAS ont mis au point une procédure d’accueil en dehors des horaires d’ouverture complétée par un kit d’urgence (non conditionné à un dépôt de plainte), mis à la disposition des élus d’astreinte et/ou la police municipale. Ainsi, le CCAS prend à sa charge 3 à 4 nuits d’hôtel en dehors des jours et heures d’ouverture du service départemental en charge de l’hébergement des familles vulnérables, et des bons taxis mis à disposition des personnes en situation de danger afin de les aider à accéder aux dispositifs d’aide et d’accompagnement : mise à l’abri, dépôt de plainte ou encore consultation médicale.
Renforcer l’offre de logements pour les victimes : de l’urgence à la reconstruction
Si cette procédure permet de protéger dans l’immédiateté les victimes tout en constituant un premier pas vers un nouveau départ, sa fonction reste néanmoins la mise à l’abri d’urgence. C’est pourquoi, la Ville de Maisons-Alfort a travaillé au développement de l’offre de logements relais par la signature d’un protocole entre Maisons-Alfort Habitat, le bailleur social de la Ville, le département et la DRIHL*. « À l’issue de l’hébergement d’urgence, nous sommes désormais en capacité de proposer 3 logements du patrimoine social de Maisons-Alfort Habitat relevant du contingent de la Ville pour une durée de 18 à 24 mois », détaille la coordinatrice du groupe de travail. De son côté, le Département assure le financement de l’accompagnement social tandis que les associations locales s’occupent de la gestion locative et accompagnent les victimes vers la reconstruction et l’insertion.
Former les agents municipaux à l’accueil et l’orientation des victimes
En parallèle, une cinquantaine d’agents municipaux et du CCAS est en train d’être sensibilisée à la question des femmes victimes de violences conjugales ainsi qu’à leur accueil. « Cette formation délivrée en priorité aux agents d’accueil en contact direct avec le public, a pour but de leur apprendre à repérer les situations relevant des violences intrafamiliales et à savoir comment accompagner et orienter les victimes qui se présenteraient », détaille la coordinatrice du groupe de travail. L’ensemble des agents de la police municipale a déjà bénéficié de cette formation.
Sensibiliser le plus grand nombre pour prévenir ces situations
Parce qu’on ne saurait lutter efficacement contre les violences intrafamiliales sans sensibilisation, la Ville a développé ses actions de prévention, notamment auprès des jeunes dans les établissements scolaires et maisons de quartier, en lien avec l’Office Municipal de la Culture, les associations locales et le centre Hubertine Auclert, auquel elle a adhéré en 2022 : intervention sur la sexualité, les relations filles/garçons, l’égalité entre les sexes, conduite d’ateliers sur l’estime de soi et la représentation du genre dans les métiers, réalisation d’expositions, de campagnes et d’échange avec les Maisonnais sur cette thématique. À cet effet, une exposition réalisée par le Centre Hubertine Auclert pour lutter contre les cyberviolences sexistes et sexuelles sera visible au centre socioculturel Liberté du 1er au 30 novembre. Dans ce cadre, un théâtre forum en partenariat avec l’association La Relève Bariolée sera proposé aux adolescents le 18 novembre de 10h à 12h.
> 59 avenue de la Liberté – Du mardi au vendredi de 10h30 à 12h et de 14h à 19h et le samedi de 14h à 18h.
* Direction régionale et interdépartementale de l’Hébergement et du Logement
Le saviez-vous ?
Les victimes de violences conjugales peuvent désormais déposer directement plainte dans les hôpitaux d’Ile-de-France au moment de leur prise en charge aux urgences.
Trouver de l’aide près de chez soi
Il existe diverses associations val-de-marnaises qui peuvent vous orienter et vous accompagner en cas de besoin parmi lesquelles :
Le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF)
01 72 16 56 50 (du lundi au vendredi toute la journée) ou écrire à victimes.cidff94@gmail.com
Permanences à l’Hôtel de Ville le vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h.
Tremplin 94
01 49 77 10 34 (du mardi au vendredi en après-midi) ou écrire à tremplin94@orange.fr
L’Association pour le couple et l’enfant (APCE)
01 42 07 49 74 ou écrire à contact@apce94.fr
APCARS-SAJIR 94 (Bureau d’Aide aux Victimes situé au sein du Tribunal Judiciaire de Créteil)
01 41 78 71 86 ou écrire à : victimes@sajir.fr (N°VERT 0800 17 18 05)
Mouvement français pour le planning familial
01 43 76 65 87
Si vous êtes témoin ou victime de violences physiques, verbales ou psychologiques, appelez le 3919 (Violences conjugales info). L’appel est gratuit et accessible 24/24h et 7/7j. Victime ou témoin, parler peut sauver des vies. En cas de violences, vous pouvez signaler votre situation avec le tchat non traçable (7/7j et 24/24h) arretonslesviolences.gouv.fr
En cas d’urgence, appelez le 17 (Police-Secours) et si nécessaire le 15 (SAMU).