
Après un déploiement en plusieurs phases ces dernières années, le programme de vidéoprotection sera entièrement opérationnel avec l’ouverture ce printemps du Centre de Supervision Urbain (CSU), auquel seront reliées les 75 caméras implantées dans l’ensemble des quartiers de la ville.
Inscrit au projet de mandat municipal 2020- 2026, le programme de vidéoprotection vient ainsi compléter les mesures de prévention et de sécurité déjà existantes, et de lutte contre les pratiques illégales et les infractions.

UN APPUI DE TAILLE POUR LES ÉQUIPES DE TERRAIN
Concrètement, le CSU centralise et analyse les images des 75 caméras installées à des points stratégiques dans tous les quartiers de la ville 24 h/24 et 7 j/7 : abords des parcs et squares, des écoles, des gares, des sorties de métro, etc. Un véritable appui pour les équipes de terrain, qui pourront compter sur une patrouille supplémentaire pour les épauler dans leurs missions. En effet, les 4 opérateurs, supervisés par le chef de salle, ont pour mission de visionner en direct les images des caméras, et d’informer de tout comportement suspect leurs collègues de la police municipale, ainsi que ceux de la police nationale selon le degré de l’infraction.
DE LA PRÉVENTION AUX PREUVES
« C’est un bel outil de prévention et de coopération entre forces de l’ordre, puisqu’il sert non seulement à anticiper des comportements illégaux ou dangereux, mais aussi à fournir un appui opérationnel lors d’une intervention », explique la responsable du CSU. Par ailleurs, le commissariat aura accès à ces images, y compris la nuit, ce qui permettra de renforcer la sécurité. Pour assurer son fonctionnement, 4 nouveaux agents – en plus du responsable – viendront renforcer les équipes de la police municipale, qui bénéficiera également de nouveaux locaux d’ici quelques semaines, situés dans le même bâtiment que le CSU, au 2 rue Pasteur. « Nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions, affirme le maire-adjoint à la Sécurité, Stéphane Chaulieu. Ces nouveaux locaux répartis sur une surface de 283 m², modernes et fonctionnels, permettent aux équipes de coopérer efficacement au service de la sécurité des Maisonnais. » Au total, la Ville a investi 4,1 millions d’euros pour renforcer la sécurité des Maisonnais (vidéoprotection, CSU et police municipale). À noter que ce déploiement est complété par des caméras installées aux abords du parking Fragonard, dans le quartier d’Alfort, à l’intérieur et à l’extérieur du QJ et celles posées par Maisons-Alfort Habitat aux Planètes, aux Juilliottes et à Berlioz et par d’autres bailleurs sociaux comme Valophis et Seqens.
Le coût prévisionnel des travaux d’aménagement du Centre de Supervision Urbain et du nouveau poste de police municipale s’élève à 1,330 M€ TTC financé par une subvention d’investissement de la région Île-de-France de 333.140 euros.

3 questions à Doriane Bailly, responsable du CSU
Comment fonctionne un CSU ?
L’opérateur visualise les images des caméras en temps réel et doit déceler tout ce qui est suspect, que ce soit les comportements humains mais aussi les incidents de voie publique (intempéries…). En effet, nous ne sommes pas là uniquement pour les méfaits et la lutte contre les incivilités : dans vidéoprotection, il y a aussi la notion de « protéger ».
Être opérateur dans un CSU, ce n’est pas seulement « visionner des images »…
Tout à fait ! Notre rôle est de patrouiller, de chercher, de zoomer : nous n’attendons pas que la caméra tourne toute seule. Dans le métier, on dit qu’un bon opérateur est un renard. Il faut de l’intuition et une bonne capacité d’analyse, savoir filmer correctement une scène pour sécuriser une intervention et obtenir assez d’éléments pour identifier un profil de suspect. Nous sommes un véritable appui logistique et des yeux en plus pour nos collègues de terrain.
Quel est l’apport d’un CSU en matière de sécurité pour une ville ?
Nous sommes le 1er maillon de la chaîne de sécurité. Notre travail d’analyse en amont oriente les équipes de terrain : c’est un gage d’efficacité. Nous coopérons aussi énormément avec la police nationale, ce qui oriente aussi nos propres missions et points de vigilance. Enfin, le CSU est un facilitateur d’enquête puisqu’il sert à recueillir des éléments de preuve.