Si l’on a tendance à les confondre, les métiers de la petite enfance sont pourtant multiples. Chaque professionnelle apporte une expertise essentielle au bon développement, aussi bien psychique et émotionnel que moteur, des enfants. Comme nous le confirment, Mélodie – éducatrice de jeunes enfants et directrice de la halte-garderie Les Juilliottes – et Méline – auxiliaire de puériculture au sein de la même structure – il s’agit d’une réelle vocation qui requiert un investissement aussi bien auprès des enfants que des familles. Nous les rencontrons à l’occasion d’un après-midi sans accueil d’enfants pour échanger sur leurs métiers.
Des métiers complémentaires, au cœur de l’humain
Nous le savons tous, le développement global des jeunes enfants âgés de 0 à 3 ans fait partie intégrante des métiers de la petite enfance. Les professionnelles du secteur se complètent pour accompagner chaque enfant dans tous les volets de leur progression. Les auxiliaires de puériculture sont spécialisées dans l’accompagnement au quotidien. Elles répondent donc aux besoins fondamentaux des enfants, notamment en matière de soin : les quantités adaptées à chaque âge pour les repas, les changes, etc. Le métier d’éducatrice de jeunes enfants se concentre quant à lui sur le développement psychomoteur et psychique de l’enfant. « Nous nous axons plutôt sur le développement du savoir-être avec les enfants », nous indique Mélodie. Au sein des haltes-garderies, ces dernières occupent également des fonctions administratives et d’encadrement, aussi bien auprès des professionnelles que des parents.
Car, ce que nous savons moins de ces métiers, c’est qu’ils impliquent également une écoute des difficultés rencontrées par les familles. Au-delà de l’accompagnement quotidien que les professionnelles garantissent aux enfants accueillis, elles guident également les parents dans leur rôle. En effet, si les premiers acteurs de l’éducation sont bien les parents, ils ne disposent pas toujours de tous les outils pour faire face aux difficultés rencontrées. « Les parents ont envie d’agir au mieux pour le bien-être de leur enfant et il est parfois difficile de s’y retrouver dans toutes les recommandations que l’on peut entendre. Nous les accompagnons donc à chaque doute et à chaque étape, notamment dans le processus de séparation parents-enfant, mais également le développement psychomoteur et la prise d’autonomie. »
Les haltes-garderies : un accueil spécifique en soutien à la parentalité
Contrairement aux crèches, dans une halte-garderie les enfants évoluent dans le même espace, quel que soit leur âge. « Nous disposons d’une pièce de jeu et d’un espace d’activités », explique Mélodie. Cette disposition permet aux bébés de bénéficier d’une zone de jeux et à leurs aînés de choisir librement s’ils préfèrent jouer en autonomie ou participer à une activité en groupe. Grâce à ce mode de garde collectif, les enfants gagnent rapidement en autonomie, puisqu’au sein de la structure tout le mobilier est adapté à leur taille. Les professionnelles s’ajustent réellement aux besoins des parents et accueillent de nouveaux enfants tout au long de l’année, en fonction des départs. Elles accompagnent également les familles à la recherche d’un mode de garde, dans un contexte où les places se font rares.
La petite enfance : des métiers aux multiples facettes
Avec une même formation, les professionnelles de la petite enfance peuvent s’orienter vers des missions parfois très différentes, d’une structure à l’autre. « En tant qu’auxiliaire de puériculture ou éducatrice de jeunes enfants, on peut faire le choix de travailler en crèche, en halte-garderie ou dans le milieu hospitalier et ce sont des métiers très différents. » Les possibilités d’évolution et de changements de postes sont donc nombreuses.
Afin de former de nouvelles professionnelles et de valoriser les métiers de la petite enfance, la Ville de Maisons-Alfort propose régulièrement des postes d’auxiliaires de puériculture en apprentissage. Néanmoins, comme à l’échelle nationale, la Ville est confrontée à une pénurie d’agents – infirmières (puéricultrices), éducatrices de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture et CAP Petite Enfance – et recherche activement de nouveaux profils. N’hésitez pas à partager l’information et à consulter les offres d’emploi de la Ville.
Elles témoignent
Mélodie et Méline, professionnelles de la petite enfance
Pourquoi vous êtes-vous orientées vers les métiers de la petite enfance ?
Méline : J’ai commencé mon parcours auprès des enfants par des stages dans les écoles, à 18 ans. J’ai tout de suite apprécié le sens du service que ces métiers requièrent. J’apprécie particulièrement d’apporter ma pierre à l’édifice en accompagnant aussi bien les enfants que leurs parents.
Mélodie : Depuis que je suis toute petite, je sais que je veux travailler avec les enfants. C’est une réelle vocation pour moi. Il faut savoir qu’une grande partie de notre métier consiste à accompagner les familles dans les difficultés qu’elles peuvent rencontrer, il s’agit d’un réel engagement social. Il ne suffit donc pas simplement d’aimer le travail avec les enfants, puisque nous accueillons chaque famille dans son individualité.
Quelles sont selon vous les qualités essentielles pour évoluer dans le milieu de la petite enfance ?
Méline : Il faut savoir être à l’écoute, aussi bien des enfants, des parents que de nos collègues et s’adapter aux différentes situations, qu’elles soient prévues ou non. Nous proposons avant tout un réel service aux familles, il est donc indispensable de savoir mettre de côté nos difficultés personnelles.
Mélodie : L’esprit d’équipe est essentiel dans les métiers de la petite enfance, il faut savoir faire circuler l’information et s’entraider. Nos méthodes doivent régulièrement être remises en question, car l’éducation est en perpétuelle évolution, une formation continue est donc nécessaire.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite s’orienter vers ce type de métiers ?
Méline : Il est important de réaliser des stages pour comprendre ce que font véritablement les professionnelles au quotidien.
Mélodie : Beaucoup de jeunes diplômées souhaitent occuper des postes à responsabilités au sortir de leur diplôme. Mais les expériences de terrain sont très formatrices et essentielles pour se rendre compte de la réalité des métiers.