Médiation culturelle : de spectateurs à acteurs, il n’y a qu’un pas pour de jeunes Maisonnais

Mis à jour le 03/02/2022

Médiation culturelle : de spectateurs à acteurs, il n’y a qu’un pas pour de jeunes Maisonnais
Les élèves du collège Jules Ferry assistent à la pièce 65 miles au NECC.

Intéresser la jeune génération au théâtre en leur donnant les clefs de compréhension mais aussi d’appréciation nécessaires. « J’ai le souvenir de mes camarades de classe qui s’ennuyaient devant des classiques. Si le metteur en scène ou des comédiens du spectacle étaient venus parler de la pièce et échanger avec nous, nous aurions été plus réceptifs », se souvient Pamela Ravassard, directrice artistique et metteuse en scène. Un travail pédagogique qu’elle mène aujourd’hui avec les comédiens de sa compagnie, Paradoxe(s), auprès de collégiens et lycéens. Ainsi, entre novembre et janvier, plusieurs classes de 3e des collèges Jules Ferry et Condorcet ont participé à des ateliers proposés en collaboration avec les théâtres de la Ville autour du théâtre et plus spécifiquement de la pièce « 65 miles », mise en scène par Pamela Ravassard. En effet, chaque année, dans le cadre de sa programmation Jeune Public, la Ville de Maisons-Alfort propose des pièces exclusivement dédiées aux élèves maisonnais de l’élémentaire au lycée. « Le sujet de la pièce a beaucoup parlé aux élèves et a eu un réel impact », affirme l’une de leurs enseignantes au collège Jules Ferry, Mme Afonso.

« Laisser libre cours à leur imagination »

Découverte du théâtre et de l’écriture, comment monter une pièce… les élèves ont ainsi pu se familiariser avec le genre en amont de la représentation de « 65 miles » qui s’est tenue le 4 janvier.
« Dans un premier temps, notre rôle a été d’éveiller leur curiosité et de leur donner quelques clefs pour les aider à mieux aborder le spectacle. Puis, il a été question de leur faire ressentir la scène, de leur faire prendre conscience de l’importance du corps, de la voix et de l’écoute », résume la metteuse en scène.
Bien-delà de l’apprentissage du théâtre, cette expérience a ainsi poussé les jeunes Maisonnais à sortir de leur réserve par l’écriture de leurs propres textes, avant de les interpréter. « Je leur ai demandé de me faire un retour sur la scénographie, la performance des comédiens et l’écriture après la représentation, puis d’imaginer leur propre scène finale », détaille Mme Afonso. Résultat : des propositions diverses et des élèves impliqués, qui de l’aveu de leur professeure, « se sont transfigurés ».
« Certains élèves se sont révélés, abonde Pamela Ravassard. Ces ateliers leur ont aussi permis de laisser libre cours à leur imagination, d’arrêter de s’auto-critiquer, de se censurer. À un âge où le regard des autres est très présent, nous leur expliquons que personne n’est là pour juger l’autre mais au contraire pour expérimenter, tenter, jouer. »
La catharsis, n’est-ce pas là le rôle premier du théâtre ?

Exercice d'interprétation de deux élèves du collège Jules Ferry.

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