Au retour des vacances de Printemps, il y aura quelques évolutions dans les assiettes des jeunes maisonnais qui fréquentent les restaurants scolaires. Au-delà de poursuivre la réduction du gaspillage alimentaire, l’objectif est d’introduire encore davantage de produits durables et bio.
« Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. » Une maxime que la Ville s’attache à suivre dans l’ensemble de ses restaurants scolaires. « Aujourd’hui encore plus, abonde Stéphanie Levron, responsable du service restauration. Même si nous avons toujours été vigilants, nous mesurons davantage l’impact que le gaspillage a sur notre environnement. » De plus, tout un arsenal législatif (lois EGAlim, Agec…) a rendu obligatoire ces dernières années la lutte contre le gaspillage alimentaire dans la restauration collective.
Déjà 20% de gaspillage en moins
Pour le maire, Marie France Parrain, lutter contre le gaspillage alimentaire, au-delà de l’obligation légale, c’est une évidence. « Nous avons toujours pris de l’avance sur la réglementation, que ce soit sur la proposition d’un menu végétarien par semaine ou la mise en place du tri des biodéchets dans l’ensemble des écoles et accueils de loisirs. Il y a de multiples façons d’agir concrètement à la préservation de notre planète : supprimer le gaspillage et opter pour une alimentation plus durable en font partie. » Ainsi, grâce aux efforts engagés par la Ville, le gaspillage alimentaire a chuté de 20% par rapport à 2017. « Ce second diagnostic, réalisé entre novembre 2022 et février 2023 dans la quasi-totalité des écoles, nous a également permis d’identifier les points à améliorer », explique Stéphanie Levron. Ainsi, deux nouveautés seront au menu des assiettes des petits Maisonnais au retour des vacances de Printemps.
Des menus adaptés aux besoins réels
Désormais, deux à trois fois par semaine, les repas passeront à 4 composantes : 1 plat avec des protéines animales ou végétales, 1 garniture, 1 produit laitier, 1 entrée ou 1 dessert.
Selon les menus, la proposition systématique jusqu’ici de 5 éléments s’est en effet révélée trop importante pour l’appétit des plus jeunes, et générait du gaspillage. « Pour respecter leur équilibre nutritionnel, mieux vaut un repas à 4 éléments entièrement consommé qu’un menu plus garni partiellement grignoté ! », affirme la responsable de la restauration. Cette alternance de repas à 4 ou 5 composantes permet aussi de garantir la variété des aliments proposés.
Encore plus de produits durables
La seconde évolution consiste à servir un à deux repas végétariens supplémentaires par mois. Manger plus régulièrement des repas sans protéine animale permet de consommer plus de fibres, vitamines et minéraux et moins d’acides gras saturés. Outre le fait de limiter à long terme les risques cardiovasculaires, l’obésité et le diabète, les repas végétariens ont un impact plus faible sur l’environnement tout en garantissant un apport nutritionnel de qualité et suffisant. « Outre la réduction du gaspillage, ces mesures permettent également d’améliorer encore la part des produits durables (Label Rouge, AOP-AOC, IGP…) et bio servis, sans toucher au pouvoir d’achat des familles, explique Stéphanie Levron. Actuellement, la part des produits durables s’élève à 32,2% dont 51,5% de bio, ce qui est déjà au-delà de la moyenne nationale (18% dont 20% de bio). »
Ces mesures feront l’objet d’une évaluation régulière afin de continuer à proposer aux enfants maisonnais des repas de qualité, équilibrés, variés et adaptés à leurs besoins.