Projet citoyen : des élèves maisonnais à la découverte de l’handisport

Mis à jour le 16/05/2022

Projet citoyen : des élèves maisonnais à la découverte de l’handisport

Dans le cadre du projet citoyen, organisé dans les écoles élémentaires de la Ville, les trois classes de CM2 ayant été sélectionnées cette année par l’inspection de l’Education nationale ont eu l’occasion de participer au programme éducatif « la grâce du geste », créé par la photographe maisonnaise Mélanie Challe. Ce dispositif artistique et citoyen vise à sensibiliser les élèves au handicap à travers la photographie et le sport. Ainsi, Mélanie Challe est intervenue dans les classes en présentant aux enfants des photographies prises lors de Jeux Paralympiques de Rio, en 2016. Après avoir légendé ces images avec l’aide de leurs enseignantes, les élèves ont pu observer le résultat de leur travail puisque les photographies et leurs légendes ont été exposées au centre socioculturel des Planètes, du 31 mars au 2 avril. À cette occasion, des visiteurs malvoyants ont été reçus et les enfants les ont guidés tout au long du parcours d’exposition en leur décrivant, uniquement par la parole, les photographies exposées. En plus de s’affranchir des idées reçues qui existent parfois sur le handicap, les élèves ont ainsi appris à prendre la parole et à décrire précisément une image.

3 questions à Mélanie Challe, photographe à l’origine du projet « La grâce du geste » :

Comment avez-vous commencé à vous intéresser au paralympisme ?

Mes deux parents ont des professions liées au handicap, j’ai ainsi eu l’occasion d’assister aux Jeux Paralympiques d’Athènes alors que je n’étais pas encore photographe. Lorsque j’ai commencé la photographie, il m’a paru évident que je devais traiter les Jeux Paralympiques. Encore aujourd’hui, leur couverture médiatique reste très faible et peu de photographes s’y intéressent. On a pu observer un véritable élan d’intérêt lors des Jeux Paralympiques de 2012, avec une médiatisation un peu plus importante que d’habitude, mais les programmes sportifs qui concernent le handicap sont encore largement sous-représentés.

Que souhaitez-vous transmettre aux enfants grâce à votre projet éducatif ?

Au départ, il s’agissait d’un projet photographique puis il m’a semblé évident qu’il devait être partagé avec des enfants afin qu’ils puissent poser un autre regard sur le handicap. En effet, le meilleur moyen pour s’affranchir de nos préjugés sur le handicap est d’y être confronté. Lorsque les enfants décrivent les photographies, ils se concentrent principalement sur le mouvement et le handicap devient secondaire. Je mets également l’accent sur les handicaps invisibles, qui sont majoritaires. De plus, les élèves apprennent à lire une image, ils prennent la parole en groupe, enrichissent leur vocabulaire et coconstruisent les légendes. Ils comprennent rapidement que leur regard est subjectif et qu’il a une place dans le groupe. Ils réalisent ainsi que c’est ensemble qu’ils arrivent à porter un regard plus objectif sur une image.

Selon vous, quelles sont les spécificités du paralympisme ?

Le respect de l’altérité est central dans les Jeux Paralympiques, les athlètes arrivent tels qu’ils sont. On observe plus de tolérance et de fraternité qu’aux Jeux Olympiques même si les sportifs arrivent avec un objectif clair. Ce sont donc des valeurs que je prends plaisir à transmettre.

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