Cette année, la Ville de Maisons-Alfort s’engage dans la campagne nationale Octobre Rose, mois dédié à la prévention et à la sensibilisation du grand public au dépistage de cette maladie qui touche près de 60 000 femmes par an.
Octobre Rose, la naissance d’un mois de sensibilisation
Importé des Etats-Unis où le concept existe depuis 1985, Octobre Rose naît en France en 1994 sous l’égide de la société Estée Lauder et du magazine Marie-Claire, qui fondent ensemble l’association Le Cancer du sein, parlons-en ! connue désormais sous le nom de Ruban Rose. L’objectif ? Lever des fonds pour la recherche et sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage à travers notamment l’organisation d’événements tout au long du mois d’octobre partout en France. Aujourd’hui, Octobre Rose s’est exporté dans le monde, devenant le mois dédié à la lutte contre le cancer du sein.
Le dépistage : parlons-en !
Se faire dépister, à quoi ça sert ?
Chaque année, le cancer du sein touche près de 60 000 femmes, ce qui en fait le cancer le plus fréquent en France et le plus mortel pour les femmes. Toutefois, il est l’un des cancers que l’on guérit le mieux aujourd’hui. Ainsi, une détection précoce, avant l’apparition de symptômes augmente les chances de guérison à 99% à horizon 5 ans. C’est pourquoi, il est primordial de se faire dépister régulièrement. De plus, les traitements en sont d’autant moins lourds et longs.
« Il n’y a pas de questions « bêtes ». Le dépistage ne doit pas être un tabou et il peut vous sauver la vie. C’est pourquoi, il est important de ne pas avoir peur d’en parler et de s’informer. »
Quels examens à quel âge ?
- À partir de 25 ans : un examen clinique de vos seins par un professionnel de santé est recommandé tous les ans. Il peut être réalisé par votre médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme. De votre côté, restez vigilante : vous êtes votre meilleur atout et connaissez votre corps mieux que personne ; observez vos seins régulièrement afin de repérer tout changement inhabituel et n’hésitez pas à apprendre l’autopalpation.
- De 50 à 74 ans : 80% des cas se déclarent après 50 ans, c’est pourquoi un dépistage organisé à l’échelle nationale a été mis en place par les autorités de santé. Entièrement pris en charge sans avance de frais, il prend la forme d’un courrier d’invitation envoyé tous les deux ans par l’Assurance maladie qui recense la liste des radiologues agréés près de chez vous. Il vous suffit ensuite de prendre rendez-vous.
- À partir de 75 ans : ces bornes d’âge, de 50 à 74 ans, ont été définies en tenant compte des bénéfices et des limites d’un dépistage du cancer du sein réalisé tous les deux ans. C’est pourquoi, après 74 ans, les femmes ne reçoivent plus d’invitation. Si c’est votre cas, il vous est recommandé de vous rapprocher de votre médecin traitant pour déterminer la modalité de surveillance la plus adaptée à votre situation.
En cas de risque élevé, une prise en charge spécifique vous sera proposée selon votre situation par votre médecin ou gynécologue.
Les signes qui doivent vous alerter
S’il est normal que l’aspect de vos seins évolue au fil des ans, restez attentive à des changements qui vous sembleraient inhabituels, à savoir :
- L’apparition d’une boule, d’une grosseur dans le sein ou l’aisselle
- Une modification de la peau du sein, du mamelon ou de l’aréole
- Des changements de forme
- Un écoulement, un suintement
Comment se déroule concrètement le dépistage organisé du cancer du sein de 50 à 74 ans ?
Il consiste en une mammographie associée à un examen clinique des seins pratiqués par un médecin radiologue. Afin de ne pas passer à côté d’une éventuelle anomalie, une double lecture des résultats de la mammographie est systématiquement effectuée par deux radiologues. Ainsi, vous recevez les premières conclusions à la fin de l’examen et les résultats définitifs après relecture vous sont ensuite envoyés par courrier. En cas de suspicion d’une anomalie, un bilan est prescrit auprès d’une équipe spécialisée pour des examens complémentaires.
Où se faire dépister près de chez vous ?
- Centre d’imagerie médicale – 21 avenue Gambetta à Maisons-Alfort
Radiologues agréés pour le dépistage organisé Tél. 01 43 78 69 44 - Hôpital Gustave Roussy – 114 rue Edouard Vaillant à Villejuif
Centre de référence dans la lutte contre le cancer Prise du 1er RDV directement en ligne ou par téléphone au 01 42 11 64 33
Pour 910 femmes sur 1 000, aucune anomalie n’est détectée durant ce dépistage. Examen remboursé à 100%, sans aucune avance de frais.
À Maisons-Alfort, toutes et tous engagés !
Tout au long du mois d’octobre, un ruban rose habillera Maisons-Alfort en soutien à la lutte contre le cancer du sein. Découvrez les événements et autres initiatives qui vous sont proposés.
L’Hôtel de ville se pare de rose
C’est devenu une marque de soutien dans le monde entier. Cette année, la Ville de Maisons-Alfort se joint à ce mouvement de soutien international et éclairera la façade de l’Hôtel de ville en rose tout au long du mois d’octobre afin de sensibiliser le plus grand nombre.
Vous aussi, épinglez votre ruban !
Comme vos élus municipaux, vous aussi, venez marquer votre soutien en épinglant sur vos vêtements un ruban rose, symbole de la lutte contre le cancer du sein. Des rubans sont mis à votre disposition à l’accueil de la mairie – 118 avenue du Général de Gaulle – ainsi que dans les Maisons de quartier jusqu’au 31 octobre. Il suffit de vous servir !
Un stand pour s’informer sur vos marchés
À l’initiative de l’Office Municipal de la Culture, des professionnels de santé seront présents sur les marchés du Centre-ville les vendredis 14 et 21 octobre et de Charentonneau les mercredis 12 et 19 et le samedi 15 octobre de 10h à 12h afin d’échanger sur le sujet et répondre à vos questions.
Apprenez l’autopalpation
En parallèle, une initiation à l’autopalpation sera également proposée aux personnes intéressées. Adressez-vous pour ce faire aux équipes présentes sur les deux stands lors de ces matinées de sensibilisation.
La sélection sur-mesure de vos médiathécaires
Pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin et s’informer sur le cancer du sein, les médiathécaires de la Ville ont sélectionné pour vous divers ouvrages et documents qui traitent du sujet. À découvrir sans plus tarder à la médiathèque André Malraux.
Pour aller plus loin
Les sites internet de la Ligue contre le cancer et de l’association Ruban Rose regorgent d’informations (articles, podcasts, vidéos…).
https://cancersdusein.e-cancer.fr / cancerdusein.org
Pour faire un don en toute sécurité
Ligue contre le cancer : https://don.ligue-cancer.net
L’association Ruban Rose : www.cancerdusein.org
Le saviez-vous ?
Le cancer du sein touche également les hommes, à hauteur de 1% des cas. Les symptômes sont identiques à ceux des femmes, il ne faut donc pas hésiter à consulter en cas de doute.
Le ruban rose comme symbole
Il est le symbole de la lutte contre le cancer du sein. Ce ruban rose que l’on épingle à ses vêtements chaque année en octobre afin de marquer son soutien. Déjà symbole de la lutte contre le virus du Sida par sa couleur rouge, il est repris – en rose cette fois – par Alexandra Penney, rédactrice en chef du magazine américain Self en 1992 et son amie, Evelyn Lauder, pour marquer le combat contre le cancer du sein. Devenu symbole international, le rose habille aujourd’hui les plus grands monuments du monde chaque mois d’octobre : le Duomo de Milan, le Christ Rédempteur à Rio de Janeiro ou encore l’Empire State Building à New-York.
Rencontre avec Angelica Conversano, Maisonnaise, cancérologue spécialisée en chirurgie du sein, reconstruction mammaire à l’hôpital Gustave Roussy.
Quand faut-il se faire dépister ? Toutes les femmes sont-elles concernées par le dépistage ?
Dans tous les congrès médicaux sur le sujet, cela fait l’objet de discussions. Partout dans le monde, l’âge est le seul élément pris en compte pour inviter les femmes à passer une mammographie. En France, il existe le dépistage organisé à destination des femmes de 50-74 ans, tous les deux ans. Ce dépistage à grande échelle permet de « rattraper » toutes les patientes. Mais il y a aussi toutes les femmes qui réalisent des examens individuellement, celles qui sont davantage à risque et ont donc un suivi particulier. Pour les femmes qui ont des antécédents familiaux par exemple, le dépistage est généralement réalisé 5 ans avant l’âge où s’est déclarée la maladie chez leur proche. Il existe également l’étude « MyPeBS », à laquelle participe l’hôpital Gustave Roussy, qui consiste en un dépistage personnalisé qui permet d’élargir cette « sélection » unique par l’âge avec l’inclusion d’autres facteurs (statut hormonal, antécédents, densité de la glande mammaire…). À l’issue de l’étude, les femmes sont classées selon le niveau de risque de développer la maladie et un suivi personnalisé leur est conseillé. Cette étude est très précieuse pour nous médecins, car à terme elle va nous permettre de mieux anticiper et combattre la maladie. Nous allons en effet pouvoir disposer de données de plus en plus précises afin d’améliorer notre manière d’appréhender le dépistage.
L’autopalpation est-elle un premier moyen efficace d’être vigilant ?
Parfois, même en réalisant un dépistage régulièrement, selon l’histoire de chaque femme, cela peut encore être insuffisant. C’est pourquoi, il est important de pratiquer l’autopalpation. Il existe aujourd’hui de nombreuses ressources pour apprendre les bons gestes, notamment sur les sites internet des hôpitaux. Souvent les femmes pensent à tort que l’apparition d’une rougeur ou d’un eczéma n’est qu’un simple problème dermatologique. Or, dès que vous constatez une altération sur vos seins, le bon réflexe c’est de consulter un gynécologue et de faire une échographie de contrôle.
Quels sont les facteurs favorisant la maladie ?
Nous savons aujourd’hui que les facteurs génétiques, ainsi que l’environnement jouent tous deux un rôle. Cependant, il n’a pas encore été établi une corrélation directe entre le style de vie (consommations d’alcool, de tabac, obésité…) et l’apparition du cancer du sein comme c’est le cas pour le cancer des poumons et le tabac par exemple.
Où en sont aujourd’hui la prise en charge et le traitement du cancer du sein ?
Ces dernières années, il y a eu de grandes avancées, notamment dans la manière d’appréhender les traitements. Désormais, nous sommes dans une désescalade thérapeutique dont l’objectif est de préserver la qualité de vie de la patiente. Le cancer du sein est un cancer qui se guérit, donc il est important de comprendre en tant que soignants quelle sera la qualité de vie après guérison de nos patientes. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous diminuons l’agressivité des traitements tout en maintenant une bonne prise en charge afin que nos patientes vivent correctement, sans trop de séquelles. Aujourd’hui, nous faisons tout pour que la patiente soit bien dans l’ensemble de son parcours de soins et après, une fois guérie.
Mettez toutes les chances de votre côté !
- 59 000 nouveaux cas détectés par an
- 1 femme sur 8 y sera confrontée au cours de sa vie
- 12 000 décès par an en France
- 2,5 millions de femmes se font dépister chaque année, et vous ?
- 80% des cas se déclarent après 50 ans
- Tous les 2 ans, une mammographie 100% gratuite est proposée aux femmes de 50 à 74 ans
- Jusqu’à 21% des décès par cancer du sein évités grâce au « dépistage organisé » précoce
- 99% de chances de guérison à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce
- Le cancer du sein touche 1% des hommes