Après le parc Liberté Vert de Maisons, c’est dans un autre parc de la ville, celui de la mairie, que nous vous emmenons à la découverte du Noisetier de Byzance – ou Corylus colurna -, un arbre fruitier plutôt rare et pourtant très polyvalent. Son âge est estimé à plus de 40 ans.
Le Noisetier de Byzance
Le Corylus colurna, plus communément appelé Noisetier de Byzance est la plus grande espèce de noisetier. On le trouve naturellement implanté du sud-est de l’Europe au sud-ouest de l’Asie, pouvant même s’épanouir jusqu’à 3 300 mètres d’altitude et… -28° ! Cet arbre majestueux qui peut atteindre 25 à 30 m de hauteur, se distingue des autres noisetiers par son port compact et son houppier (sommet de l’arbre) conique pour les jeunes sujets, qui s’élargira avec l’âge. Son feuillage prend une jolie coloration jaune à l’automne avant de tomber une fois l’hiver arrivé. C’est alors que le noisetier débute sa floraison, particulièrement intéressante. En effet, elle se déroule à la fin de l’hiver (février-mars) dans une période où une grande partie de la végétation est encore endormie. Elle se manifeste par des chatons jaunes et bronze, qui apportent une jolie lumière dans les jardins et parcs et de quoi se restaurer pour la faune locale. Après les fleurs viennent les fruits récoltés à la fin de l’été : de petites noisettes comestibles et savoureuses, à la coque très dure. Elles seront consommées telles quelles, cuites dans les confiseries et pâtisseries, ou bien pressées pour en extraire une huile très fine utilisée en cuisine.
Un arbre polyvalent
Outre son esthétisme et la gourmandise qu’il peut susciter, son bois rougeâtre est également très apprécié des ébénistes, qui l’utilisent dans la fabrication d’objets artisanaux ou de meubles. Ses racines peuvent aussi venir renforcer les sols et prévenir l’érosion. Et ce n’est pas tout ! Le Noisetier de Byzance a l’avantage de pousser dans tous types de sol, tant qu’ils sont suffisamment drainés. Il supporte ainsi très bien la pollution citadine ainsi que les grands vents, et une fois bien enraciné, il devient résistant à la sécheresse. Peu sensible aux maladies, son feuillage est toujours sain. De plus, il ne nécessite aucun entretien et ne se taille pas. Ces multiples qualités en font une essence polyvalente, qui contribue à la biodiversité et à l’économie locale.
Synonyme : Noisetier de Byzance, Coudrier du Levant, Coudrier de Byzance ou Noisetier de Turquie.
Plantation : Février et octobre.
Bon à savoir : Il ne drageonne pas et constitue ainsi un excellent porte-greffe pour les cultivars de noisetier commun.
Un peu d’histoire : Il fut introduit en Europe occidentale en 1582 sous forme de graines envoyées d’Istanbul (Constantinople) par un attaché d’ambassade à Charles de L’Escluse, directeur des jardins impériaux de Vienne.