Dresser le portrait de Vanessa Rubio-Barreau, traductrice, novélisatrice et auteure jeunesse, c’est retrouver le goût de l’enfance, un bonbon que l’on prend plaisir à savourer. Le dernier tome de sa série Salami, Docteur Teckel, inspiré notamment de l’École nationale vétérinaire d’Alfort, vient de sortir aux éditions Gallimard Jeunesse.

Ses journées, Vanessa les passe avec les dragons des Royaumes de feu, des loups-garous, des fées ou dans des romances adolescentes. « Jamais je ne me suis dit : Je vais changer de métier. Tous les jours, je voyage, je passe d’un univers à un autre où je retrouve des personnages qui me sont chers, c’est très diversifié. » Un attrait qui se manifeste dès l’enfance. « J’ai toujours aimé écrire et lire, particulièrement les livres de Roald Dahl et d’Agatha Christie. Ma mère, qui était enseignante, m’a un jour dit que j’étais à présent trop grande et que je devais passer à autre chose. » Loin de se formaliser, la jeune fille décide alors de « travailler son anglais » et de relire ses auteurs favoris dans la langue de Shakespeare.
« GARDER UNE PART D’ENFANCE »
Après des études de Lettres et de Sciences du langage, elle entre dans le monde de l’édition par la grande porte, chez Rageot, en tant qu’éditrice. « C’est une collègue éditrice qui m’a poussée vers la traduction, ça ne m’attirait pas du tout ! » Aujourd’hui à son compte, elle partage sa plume entre Gallimard Jeunesse, Pocket, Hachette, Bayard Jeunesse… avec à son actif une centaine de livres traduits. Une plume, car traduire c’est interpréter. « On prête notre voix à l’auteur, il faut que ce soit littéraire. J’attache beaucoup d’importance aux sonorités, à retranscrire fidèlement des jeux de mots, des rimes : en un mot à respecter l’auteur et son texte, sinon Google traduction suffirait ! » Pour la traductrice, travailler dans la littérature jeunesse, c’est garder une part d’enfance. Un univers qu’elle chérit, car il offre une grande diversité, des albums pour tout-petits aux romans jeunes adultes.
SON NOM EN COUVERTURE
En 2024, la traductrice devient auteure, avec Salami, Docteur Teckel. Un jeune chien sûr de lui, au fort caractère, mais sympathique et surtout très observateur, qui va aider sa maîtresse vétérinaire à soigner des animaux. Une idée « made in » Maisons-Alfort, inspirée de Sucette, le teckel de son vétérinaire maisonnais – qu’elle imaginait en grande discussion avec sa chienne, Snoopy – et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. « Ma fille faisait de l’équitation dans l’enceinte de l’EnvA, et, pendant que je l’attendais, je voyais passer un ballet d’animaux, même un cygne ! » Alors que le 3e tome de la série vient de paraître, le prochain est déjà en cours de réflexion. « Sa maîtresse lui a promis de l’amener à l’École vétérinaire d’Alfort, là où elle a fait ses études. » Que ses jeunes lecteurs se rassurent, Vanessa a encore de nombreuses anecdotes tirées de son expérience personnelle à mettre en récit.
