Ils s’appellent Joy et Oxmo. Le 17 février dernier, au sein de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), ils accaparaient tous les regards, y compris celui de la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Les deux chiens font en effet partie des neuf malinois formés aux méthodes Nosaïs, un programme de développement du chien dit de « dépistage médical ». Concrètement, grâce à la formation de six à huit semaines mise au point par le Pr. Dominique Grandjean, enseignant-chercheur à l’EnvA, ces chiens « renifleurs » sont aujourd’hui capables de détecter la Covid-19. Habituellement, leur rôle est de rechercher les personnes ensevelies dans des décombres pour les pompiers de l’Oise et des Yvelines.
Aussi efficaces que les tests PCR ?
C’est précisément cette aptitude qui a été démontrée à la présidente de la Région Ile-de-France le 17 février à l’occasion d’une démonstration organisée au sein de l’EnvA. Face aux deux chiens, plusieurs cônes derrière lesquels se trouvent des échantillons de transpiration de patients infectés ou non par la Covid. Si l’animal détecte un cas positif, il « marque » devant le cône en question. Impressionnée, Valérie Pécresse, ne cache pas son enthousiasme. En effet, afin de confirmer l’efficacité de cette nouvelle méthode de dépistage, une expérimentation de grande ampleur s’est déroulée durant plusieurs semaines en Ile-de-France : 2 000 Franciliens volontaires (dont 400 étudiants et personnels de l’EnvA) ont ainsi effectué un test PCR, un test salivaire et un test olfactif canin. « La Région Ile-de-France a été à l’initiative de cette évaluation de l’efficacité du dépistage par les chiens, qu’elle finance à hauteur de 25 000 euros », indique cette dernière. Si les premières conclusions se montrent concluantes, la méthode pourrait à terme être déployée sur l’ensemble du territoire.