Yassine Hmitti – L’art urbain : une porte d’entrée vers les autres

Mis à jour le 11/10/2022

Yassine Hmitti – L’art urbain : une porte d’entrée vers les autres

Lors de notre rencontre avec Yassine Hmitti, collectionneur maisonnais d’art urbain, ce dernier nous reçoit chez lui. Dès l’entrée, nous voilà happés dans son univers qui déborde d’œuvres de Street Art.

Des livres, des tableaux, des sculptures… où que notre regard se pose nous nous retrouvons face à une œuvre d’art. Un véritable musée à domicile que le collectionneur a souhaité partager avec le public maisonnais lors de la dernière édition du Printemps des Arts, grâce à l’exposition « Artistes en scène / Art urbain ». Depuis bientôt dix ans, Yassine Hmitti consacre une part considérable de son temps libre à sa passion pour l’art urbain. Si cette passion s’est révélée tardivement, le collectionneur nous confie avoir développé un attrait pour les arts dès le plus jeune âge, sans savoir précisément vers quelle forme se tourner. « Finalement, ma fascination pour l’art urbain est arrivée assez naturellement, grâce à des visites en famille dans le quartier parisien de la Butte-aux-Cailles. ». Car c’est là tout l’avantage du Street Art : il est accessible à qui sait ouvrir les yeux au cours de ses balades. D’abord intéressé par des artistes français reconnus, tels que Invader et Jef Aérosol*, il découvre de nouveaux talents grâce à sa page Instagram, sur laquelle il publie des photographies des œuvres qu’il trouve dans la rue. « Grâce à Instagram, j’ai pu entrer en contact avec certains artistes et échanger avec eux sur les techniques qu’ils emploient et les messages qu’ils cherchent à faire passer. » Peu à peu, l’amateur d’art urbain se transforme en véritable collectionneur, lorsqu’il réalise que de nombreux artistes urbains expriment également leur talent sur des toiles.

Une collection hétéroclite, réunissant une large variété d’artistes

De cette passion pour l’art urbain est né un autre intérêt, celui de rencontrer les artistes. Dès ses débuts sur Instagram, il en suit quelques-uns et les prend en photo lorsqu’ils peignent, graffent ou collent dans les rues, permettant ainsi à ses abonnés d’apprécier leur processus créatif. Au fil de ses rencontres, Yassine Hmitti se crée un réseau de personnes évoluant dans le milieu du Street Art et commence à parcourir les vernissages et les expositions. Sans avoir de réelle intention de collection, il se lance dans l’achat d’œuvres, afin de pouvoir en profiter au quotidien. « À l’origine, l’idée était surtout d’avoir des œuvres à la maison, de pouvoir les afficher au mur parce que je les trouvais belles, tout simplement », nous confie-t-il en désignant les nombreux tableaux accrochés aux murs. Se laissant guider par ses coups de cœur, il ne privilégie pas de style en particulier, c’est en discutant avec les artistes qu’il développe un intérêt pour certaines œuvres. « Les artistes urbains sont très accessibles, ils prennent le temps de discuter avec le public. Grâce à ces échanges, on comprend réellement l’histoire de l’œuvre ». Aujourd’hui, il poursuit sa découverte de nouveaux artistes, à la fois sur Instagram et grâce aux galeries qu’il fréquente toujours régulièrement.

 Une réelle volonté de partager sa passion

Loin de garder cette collection secrète, l’amateur d’art souhaite la transmettre au plus grand nombre. Ainsi, l’été dernier, dans le cadre du Printemps des Arts, il exposait de nombreuses œuvres de sa collection au Théâtre Claude Debussy. « Je voulais montrer que le Street Art ne se réduisait pas uniquement aux graffitis, même si bien entendu ils en font partie. » Avec cette exposition, il a voulu faire découvrir au grand public les artistes qu’il suit depuis de nombreuses années ainsi que les messages qu’ils souhaitent exprimer par leurs œuvres. « Grâce à ma collection et mes rencontres, je suis désormais capable de parler des œuvres, des artistes et des techniques employées. » Et c’est une réussite ! De nombreux retours positifs du public et des artistes exposés ont suivi cet événement. Le collectionneur ambitionne aujourd’hui de participer à d’autres expositions, pour « mettre en valeur les œuvres et en faire profiter le plus grand monde ».

* À l’occasion du 40e anniversaire de son premier pochoir, Jef Aérosol et la galerie Mathgoth ont conçu une exposition hors norme « 40 ans de pochoirs ».

> Jusqu’au 5 novembre, du mercredi au dimanche, de 15h à 19h. 147, avenue de France et 1, rue Joseph Boudard – Paris 13e.

Découvrez le Street Art dans le Val-de-Marne !

Le festival de Street Art Phénormèn’Art revient pour sa 3e édition dans le Val-de-Marne en octobre. Voici les animations à Maisons-Alfort :

  • Le 15 octobre à 14h30 : atelier pochoirs avec Carole B.
  • Le 16 octobre à 14h30 : atelier posca et fusain avec Nadège Dauvergne

> Inscriptions et programme complet sur : www.tourisme-valdemarne.com/street-art/phenomen-art-festival-street-art

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