Porter secours aux autres, Alexandre en a fait son métier. Une vocation d’enfant devenu un cap dont il n’a jamais douté. Originaire des Juilliottes, le jeune sapeur-pompier évolue aujourd’hui au sein de la caserne Maisons-Alfort, qui ouvrira ses portes aux visiteurs le 27 mai prochain pour une journée de découverte.

Parfois, il arrive que les rêves d’enfant deviennent réalité. Pour Alexandre, le métier de sapeur-pompier a toujours été une évidence, c’était ça et rien d’autre. Une vocation née des sirènes des camions en intervention qu’il entendait depuis sa chambre d’enfant aux Juilliottes. Comme un appel qui ne l’a jamais quitté. « Ça peut paraître bateau, mais je ne voulais pas être derrière un écran. Être pompier volontaire, ce n’était pas assez pour moi, il fallait que j’en fasse mon métier. »

Un rêve d’enfant devenu réalité

Le parcours du Maisonnais, qui vient tout juste de fêter ses 20 ans, était donc tout tracé ou presque. « A la base, on ne peut pas dire que j’étais quelqu’un de particulièrement sportif », sourit Alexandre, qui avoue sans complexe avoir même été à la limite du surpoids. Son bac en poche, il se laisse ainsi un an de préparation avant de tenter sa chance. « Même si mes parents m’ont toujours soutenu, ils se demandaient parfois si je travaillais vraiment », se souvient-il en riant. Verdict ? Après une batterie de tests, physiques mais aussi théoriques et psychologiques, Alexandre est incorporé. Reste encore quatre mois de formation lors desquels il va apprendre son futur métier en totale immersion dans diverses casernes avant la « remise de casques ». « Une belle cérémonie, très émouvante », qui marque son entrée définitive en tant que sapeur au sein de la prestigieuse brigade de sapeurs-pompiers de Paris, seule brigade avec celle de Marseille à avoir le statut de militaire. Il intègre alors la caserne Maisons-Alfort en avril dernier.

L’humain avant tout

Démarre alors la vie de caserne, rythmée par les gardes et les « prises de piquet » dès 7h. Car contrairement à la plupart d’entre nous, il ne suffit pas d’ôter son uniforme puis de rentrer chez soi. Être pompier, c’est aussi embrasser un mode de vie en collectivité, intégrer une autre famille, celles des camarades de feu. Une grande famille que l’on devine soudée, avec des chefs expérimentés, au regard bienveillant mais ferme d’aînés qui encadrent les jeunes recrues. « On vit pour la caserne, on en prend soin, c’est chez nous donc on y est forcément attachés. Son entretien fait aussi partie de nos missions. Le fait de vivre tous ensemble renforce également la cohésion, il y a beaucoup d’entraide entre nous. » Mais ce qui anime le plus Alexandre dans le métier de pompier, c’est l’humain. « Venir en aide aux personnes qui en ont besoin, savoir que l’on peut faire quelque chose pour qu’elles aillent mieux, être utile aux autres. » C’est aussi, au-delà des interventions, l’apprentissage continu qui fait partie de son quotidien. « Certes, c’est très physique, on s’entraîne matin et soir, mais contrairement à ce que l’on peut croire, il y a beaucoup de notions à acquérir. On a un temps dédié chaque jour à l’étude afin de se perfectionner sur le matériel, les manœuvres, le secours aux victimes… On en apprend tous les jours, c’est ce que j’aime aussi dans ce métier », nous confie celui qui aspire à monter en grade pour devenir caporal-chef puis sous-officier un jour.
La réalité est-elle à la hauteur des aspirations du petit garçon d’autrefois ? « Je m’épanouis. Être pompier combine ce que j’aime faire -venir en aide aux autres – et le sport, qui est aussi important dans mon équilibre de vie, car il me maintient en bonne santé. » Lors de notre entretien, Alexandre nous confie qu’il est sensible aux saluts des enfants croisés dans la rue, « toujours heureux de voir passer les pompiers ». Aujourd’hui, l’enfant des Juilliottes a grandi : c’est à son tour de faire rêver.